mardi 20 novembre 2012

Peur express

Un 22 décembre, un TGV tombe en panne sur un viaduc en pleine tempête de neige.
Parmi les passagers, six adolescents - qui ne se connaissent pas - sont alors sujets à des phénomènes étranges : hallucinations, visions de personnes décédées, voix harcelantes, prétendue apparition d’un vampire… Le contrôleur est agressé physiquement par l’un d’eux tandis qu’un autre menace des voyageurs avec un couteau pour une simple bouteille d’eau. La voiture-bar sera même dégradée par un incendie.
Actes de vandalisme perpétrés par une bande organisée, comme le prétendra la presse, ou faits bien réels mais inexplicables défiant la logique et l’entendement ? Pourquoi dans ce train, et cette nuit-là ? Que s’est-il passé pour que des jeunes gens aient été tous terrifiés à ce point ? Quel lien mystérieux les unit entre eux ? Après le sauvetage du train, une enquête policière est menée sans succès.
Le dossier est transmis à un psychologue-sociologue qui tendra à prouver, par une série de tests et d’entretiens avec les différents protagonistes, que les mystérieuses apparitions dans le train ne sont ni le fruit de leur imagination ni de simples coïncidences. Que chacun avait été confronté dans son histoire personnelle à un traumatisme qui avait eu lieu un 22 décembre. Ce voyage leur aura permis de résoudre leurs problèmes et de se libérer du poids du passé.

Ce que j'en ai pensé :

C'est grâce à mon association "Brouillons de culture" que j'ai découvert ce livre, qui faisait partie d'une pré-sélection pour le prix Gayant. Je l'ai lu pour décider si oui ou non il ferait partie de la sélection finale. Je dois bien avouer que j'étais assez sceptique sur l'idée du bouquin et que j'avais un peu peur de ce que j'allais rencontrer. Et pourtant !

L'histoire est découpée en trois grandes parties, une qui nous met dans le bain et présente chacun des personnages, une qui nous emmène dans un voyage vers la peur et la troisième partie, plus "calme", qui est en fait une explication de tout ce qu'il s'est passé. La première partie m'a beaucoup plu, j'ai adoré la façon dont les personnages sont présentés, petit à petit, avec des détails qui apparaissent parfois totalement insignifiants mais qui prennent tout leur sens au fur et à mesure de l'histoire.

La seconde partie a été la plus dure pour moi, puisque j'ai eu une très grande facilité à me projeter dans l'univers de l'auteure et j'ai frissonné tout le long de cette partie, ne pouvant pas lâcher le livre avant de savoir ce qu'il allait se passer ! Le style est très prenant et très vif, on passe d'un personnage à l'autre aisément, il n'y a rien de compliqué et pas de difficultés à suivre, bien au contraire !

Et pour la troisième partie, je dois bien avouer que ce n'est pas ma préférée, mais je ne veux pas vous gâcher vos futures lectures, donc je ne vais pas m'attarder dessus...

Au niveau des personnages, je dois bien avouer que j'ai un gros faible pour Robert, le contrôleur, que j'ai trouvé très attachant. Et puis, je ne peux pas m'empêcher d'imaginer que tous les contrôleurs des trains que je rencontre ont eux aussi un classement des voyageurs, comme lui... J'ai aussi beaucoup aimé la conductrice du train, je ne sais pas si ce qui est dit sur la façon de conduire un train est très réaliste ou non, mais en tous cas, je ne prends plus le temps de la même façon !

Les ados m'ont eux aussi beaucoup plus, et j'ai trouvé que malgré quelques aspects assez caricaturaux, ils étaient assez attachants et on a vite l'impression de les connaître depuis longtemps. Leurs mésaventures sont prenantes, très troublantes et surtout, on peut très vite s'imaginer dans une telle situation, car tout semble très réaliste... Un peu trop même puisque j'ai du mal à prendre le train sans avoir une pensée pour ce roman.

En bref, une vraie réussite, que je conseille à tout le monde ! Un coup de cœur pour l'année 2012.
"Jeanne marchait le long du train, toute frêle dans son pull en laine bariolé. Elle aimait la solitude de ces quais sans fin, juste avant le grand départ. Longer la machine, la sentir se gorger d'électricité et d'air pour alimenter ce ventre mécanique de 780 tonnes de tôle, d'électronique et de haute technologie. Un monstre à l'allure luisante et séduisante ; une bête inhumaine en réalité, qui dans quelques minutes allait ouvrir sa gueule de velours pour absorber mille voyageurs et plusieurs tonnes de bagages."


1 commentaire:

  1. Ca a l'air génial !!! Je pense souvent à des situations de ce genre quand mon train s'arrête en pleine voie dans la cambrousse ^^

    RépondreSupprimer

Tous vos petits mots adorables sont les bienvenus ! Et même les moins adorables hein, j'aime bien quand on peut discuter ! :) N'hésitez pas à laisser une trace de votre passage et à bientôt !