dimanche 4 août 2013

Et puis, Paulette

Ferdinand vit seul dans sa grande ferme vide. Et ça ne le rend pas franchement joyeux. Un jour, après un violent orage, il passe chez sa voisine avec ses petits-fils et découvre que son toit est sur le point de s’effondrer. À l’évidence, elle n’a nulle part où aller. Très naturellement, les Lulus (6 et 8 ans) lui suggèrent de l’inviter à la ferme. L’idée le fait sourire. Mais ce n’est pas si simple, certaines choses se font, d’autres pas…
Après une longue nuit de réflexion, il finit tout de même par aller la chercher.
De fil en aiguille, la ferme va se remplir, s’agiter, recommencer à fonctionner. Un ami d’enfance devenu veuf, deux très vieilles dames affolées, des étudiants un peu paumés, un amour naissant, des animaux. Et puis, Paulette…

Ce que j'en ai pensé

Pour ce roman, c'est le titre qui m'a intriguée, puis le résumé. Et j'ai mis du temps à me le procurer, à chaque fois je repoussais ou je ne le trouvais pas. Puis, récemment, je me suis décidée à l'acheter... et je pense que je vais me procurer tous les livres de l'auteure.

Parce que oui, je pense que l'on peut dire que ce fut un vrai régal pour moi de lire ce bouquin et même si l'histoire est poil simpliste par moment(s), j'ai absolument adoré cette lecture. 
Les personnages sont tous attachants, chacun de manière différente, mais attachants tout de même, même Mireille ou le fils de Ferdinand, qui me sont apparus comme antipathiques au début de l'histoire, particulièrement Mireille. Pour Ferdinand, c'est autre chose, on a tout de suite envie de l'aimer, tout comme la voisine qui est un peu ronchon, un peu spéciale, mais qui finalement se laisse aimer. 

Comme je le disais, l'histoire est parfois un peu simpliste, un peu trop "sucrée", mais malgré tout, il y a quelque chose de dur dans les tranches de vies de ces personnages. C'est beau et tendre et pourtant il y a quelque chose qui assombrit un peu le tout, la vieillesse, la maladie, la mort, la vie finalement. Bref, on a un mélange de tous les sentiments par lesquels on peut passer... servis admirablement par Barbara Constantine. 

C'est écrit très finement, d'une manière légère qui nous emporte dans le tourbillon de l'histoire. Une véritable réussite... et un coup de cœur pour moi ! Chaude recommandation pour ce tout petit livre de rien du tout, qui restera gravé à jamais dans ma mémoire...

"Tout en retournant à sa voiture, Ferdinand essaye de mettre bout à bout ce qui vient de se passer : il y a cette dame qui a failli mourir asphyxiée, qui vit dans cette toute petite maison, à deux pas de chez lui, depuis des années, il a dû la croiser des centaines de fois, sur la route, à la poste, au marché, ne lui a parlé qu'à peine, du temps qu'il faisait, de ses récoltes de miel... Et là, paf! il rencontre son chien... enfin, sa chienne... Mais, s'il ne s'était pas arrêté sur la route, tout à l'heure, pour la ramener, elle serait sûrement morte à l'heure qu'il est, cette Mme Marceline! Et il n'y aurait eu personne pour s'en soucier."

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