Broken Harbour, un lotissement fantôme à quelques encablures de Dublin ;
un chantier laissé à l’abandon, où de braves gens ont englouti leurs
économies avant que les promoteurs et les banques fassent faillite.
Autrefois, cette petite ville accueillait l’été les ouvriers dublinois, quand quelques jours au bord de la mer d’Irlande dans une caravane de location suffisaient à faire d’eux des princes. Depuis, le désespoir a grignoté l’air et contaminé les esprits. Dans une maison sur le rivage, Patrick Spain et ses enfants sont morts, sa femme Jenny a été grièvement blessée.
Or, l’enquête policière n’aboutit pas à une conclusion simple. Si la maison est immaculée, les murs sont percés de trous, on y a dissimulé des caméras partout. La scène du crime ne raconte pas qu’un fait divers tragique. Il y avait bien un mystère, chez les Spain…
Autrefois, cette petite ville accueillait l’été les ouvriers dublinois, quand quelques jours au bord de la mer d’Irlande dans une caravane de location suffisaient à faire d’eux des princes. Depuis, le désespoir a grignoté l’air et contaminé les esprits. Dans une maison sur le rivage, Patrick Spain et ses enfants sont morts, sa femme Jenny a été grièvement blessée.
Or, l’enquête policière n’aboutit pas à une conclusion simple. Si la maison est immaculée, les murs sont percés de trous, on y a dissimulé des caméras partout. La scène du crime ne raconte pas qu’un fait divers tragique. Il y avait bien un mystère, chez les Spain…
Ce que j'en ai pensé
Dès que j'ai vu que ce nouveau roman de Tana French était sorti, j'ai foncé l'acheter : je ne pouvais pas attendre plus longtemps. Mais malgré l'envie de le lire, j'ai mis quelques mois avant de me décider, de peur d'être déçue...
Je n'ai pas été déçue, mais ça n'a pas été le coup de cœur que j'aurais pu espérer après avoir énormément apprécié les premiers ouvrages de l'auteure.
Cette fois-ci, on ne retrouve pas les personnages que l'on connait, ou quasiment pas. Il m'a semblé que le médecin légiste était le même que dans d'autres de ses romans, mais ma mémoire me fait défaut et je n'ai pas eu le courage de vérifier. J'avais aimé cette façon de faire des clins d’œil aux ouvrages précédents, juste un petit détail qui nous renvoie à un autre livre, à un personnage qu'on a à peine croisé... Mais pas cette fois. Cette fois, on découvre Mike Kennedy, affublé de son jeune collègue Richie Curran.
J'ai apprécié les deux personnages, bien qu'ils soient tout à fait différents l'un de l'autre. C'est Kennedy qui raconte l'enquête et qui nous met en garde dès le début : l'enquête ne s'est pas déroulée comme prévu. Peut-être est-ce justement ça qui m'a dérangée : en sachant que quelque chose avait mal tourné, j'en attendais beaucoup. Et finalement, je n'ai pas trouvé la faute si terrible, en tous cas pas à la hauteur de ce que j'avais pu imaginer.
Mais l'histoire est bien menée, très précise et c'est en cela que ce polar est un polar qui sort de l'ordinaire. Parce que ce n'est pas qu'une simple histoire de meurtre sordide, c'est une enquête. Une enquête qui prend du temps, qui patine, qui patauge, qui tourne en rond, qui se regarde dans un sens puis dans l'autre... Menée de main de maître par Kennedy et par Curran. L'association des deux personnages est très bien écrite, on a l'impression d'être avec eux, de vivre leurs espoirs, leurs déceptions et d'apprendre leurs leçons.
L'écriture ne laisse pas à désirer, l'histoire est écrite de manière vraiment très réaliste, très prenante et les personnages sont intéressants. Et pourtant, ça n'a pas été le coup de cœur sur lequel j'avais compté. Tout simplement parce que je ne me suis pas sentie aussi "vidée" que lorsque j'ai terminé ses premiers romans (sauf son troisième, mais là, c'est la VO qui ne m'avait pas aidée). Alors, une très bonne lecture, mais pas un coup de cœur.
"Si je devais cependant éprouver de la compassion, je la réserverais aux familles des victimes. Comme je venais de le dire à Richie, quatre-vingt-dix-neuf pour cent des victimes n'ont aucune raison de se plaindre : elles ont eu exactement ce qu'elles cherchaient. Les familles, elles, n'ont pas demandé à vivre l'enfer où elles se trouvent projetées. Je réfute le cliché selon lequel tout est de la faute de maman si le petit Jimmy est devenu un junkie et un dealer assez débile pour éventrer son fournisseur. Peut-être ne l'a-t-elle pas vraiment aidé à se réaliser."
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