Alors que sa grand-mère Elsa se meurt d'un cancer foudroyant et que tous
ses proches se rassemblent pour adoucir ses derniers jours, Anna
découvre que, derrière le mariage apparemment heureux de ses
grands-parents, se cache un drame qui a marqué à jamais tous les membres
de sa famille.
Une vieille robe trouvée par hasard, et dont elle apprend qu'elle aurait appartenu à une certaine Eeva, va réveiller le passé. Cette Eeva, dont on ne lui a jamais parlé, aurait été, dans les années 60, la nourrice de sa mère. Mais Anna ne tarde pas à comprendre qu'elle a été beaucoup plus qu'une employée et que son grand-père, peintre célèbre, l'a profondément aimée...
Une vieille robe trouvée par hasard, et dont elle apprend qu'elle aurait appartenu à une certaine Eeva, va réveiller le passé. Cette Eeva, dont on ne lui a jamais parlé, aurait été, dans les années 60, la nourrice de sa mère. Mais Anna ne tarde pas à comprendre qu'elle a été beaucoup plus qu'une employée et que son grand-père, peintre célèbre, l'a profondément aimée...
Ce que j'en ai pensé
Ce livre s'est retrouvé dans ma bibliothèque par hasard, un livre donné par une bibliothécaire. Cette lecture, je l'ai faite par hasard. Si j'avais lu le résumé sur Internet, pas celui sur le livre, je n'aurais probablement pas lu ce livre, trop de souvenirs douloureux. Pourtant je l'ai lu. De bout en bout, avec plaisir, avec douleur aussi.
J'ai beaucoup aimé le style de l'auteure, que je découvrais. Elle raconte cette histoire avec une grande simplicité et pourtant une très grande recherche dans le choix des mots, comme si chacun d'entre eux était longuement pesé, choisi, avant d'être utilisé. Et cela se ressent sur l'histoire, on à l'impression de lire un livre cultivé. Drôle d'expression, mais c'est la sensation que j'ai eue au fil de la lecture... peut-être est-elle due à ces personnages qui sont des intellectuels ?
Elsa, la grand-mère malade, est une femme qui m'a marquée, par son intelligence, sa patience et sa force. Sous la plume de Riikka Pulkkinen, elle apparaît douce et sage, alors qu'on devine pourtant un tempérament fougueux. J'ai eu beaucoup plus de mal avec Martii, son mari, peut-être parce qu'il tombe amoureux d'une autre.
Et si j'ai eu du mal à m'attacher à lui, je n'ai pourtant eu aucune difficulté à apprécier Eeva, probablement parce qu'elle fait montre de nombreuses fois de preuves de culpabilité, tandis que lui non...
Anna m'a beaucoup touchée mais je n'ai quasiment rien ressenti pour sa mère et sa sœur, qui m'ont paru fades. Mais je ne pense pas que cela soit si important, puisque les personnages principaux sont le trio Elsa-Martii-Anna, auquel vient se greffer Eeva, puis les autres personnages.
L'histoire est découpée en de nombreux chapitres, certains sont des "numéros", comme des chapitres "normaux" racontés chacun leur tour par l'un des personnages, à la troisième personne du singulier. Mais entre eux, on trouve des dates, plus précisément des années : ces chapitres-là sont racontés à la première personnes du singulier, par Eeva, qui nous présente son côté de l'histoire. Et c'est cet enchevêtrement d'histoire(s) qui fait la force de ce récit : on est transporté d'une époque à l'autre, on rencontre des personnages à plusieurs âges, on apprend à les connaître, on les découvre, on les apprécie ou non...
Pourtant, si j'ai vraiment beaucoup aimé ma lecture, je ne suis pas certaine d'en avoir saisi tous les points et particulièrement la fin que je pense n'avoir pas comprise. Peut-être me faudra-t-il une relecture pour être sûre de bien comprendre ? À moins que ce ne soit le type de fin où l'on "choisit" ce que l'on a envie de croire... ?
"Je ne sais pas si je saurai exister sans mère, je ne sais pas si j'aurai le temps d'apprendre pendant ces quelques semaines qui nous restent, j'ai l'impression
que ça me prendra le restant de mes jours. - On n'a plus beaucoup de temps
- C'est toujours comme ça. Parle avec ta mère, évoque avec elle ce qui a été. Et quand l'heure viendra, lâche prise. C'était ça : lâcher prise. Elle n'avait jamais lâché, pas un instant, personne. Elle s'était toujours cramponnée à tout, avait toujours essayé de tenir tout ensemble. D'où lui venait cette inquiétude? Pourquoi pensait-elle qu'il lui fallait porter le monde entier sur ses épaules?"
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