Max Sim, le protagoniste principal, est un antihéros par excellence,
voué à l’échec dès sa naissance (qui ne fut pas désirée), poursuivi par
l’échec à l’âge adulte (sa femme le quitte, sa fille ne le regarde
guère, sinon pour rire sous cape), s’acceptant d’ailleurs en tant
qu’échec et y trouvant même une certaine paix : l’absence de lutte,
enfin. « Savoir s’accepter » devient l’un de ses mots d’ordre… À force
de solitude, il finit par converser avec son GPS au long de ses
pérégrinations de commis-voyageur représentant en brosses à dents
dernier cri. Il tombe amoureux de cette voix désincarnée, lui imaginant
même une personnalité, et les dialogues engagés avec elle partagent le
lecteur entre le rire et la compassion. Le drame essentiel réside
pourtant dans la relation avec son père, dont il découvre en lisant son
journal qu’il était homosexuel et l’a conçu, lui, Max, par accident
pourrait-on dire. Mais il va tout de même essayer de se réconcilier avec
ce père et même, de lui faire retrouver son ami de cœur,
l’extraordinaire Roger S. Un échec là encore, mais l’échec est l’un des
ressorts du comique…
Ce que j'en ai pensé
J'avais aperçu ce livre en bibliothèque, il m'avait intriguée, notamment pour le côté "British" et pour la quatrième de couverture qui avait su m'intriguer. Je l'ai reçu en cadeau pour mon anniversaire, j'ai attendu un peu avant de me plonger dedans et finalement je dois bien reconnaître que j'ai été un peu déçue...
Ce n'est pas le style de l'auteur qui m'a dérangée, au contraire, j'ai trouvé que c'était plutôt bien écrit. Pourtant, je n'ai pas réussi à rentrer vraiment dans l'histoire, j'ai plutôt eu la sensation qu'il ne se passait rien et c'est bien ça qui m'a gênée ! J'attendais le moment où l'histoire allait s'envoler, prendre un nouveau tour... Mais rien, rien n'a su m'embarquer comme le font certains livres.
Je m'attendais à rire aux éclats, puisque c'était précisé à la fin du résumé que c'était très drôle, mais je n'ai pas ris et rien ne m'a vraiment inspiré un simple sourire.
Le personnage de Max m'inspirait au début de l'histoire beaucoup de sympathie, mais finalement, à force de le "côtoyer", je me suis lassée de lui et j'avais envie de lui crier "Fais quelque chose de ta vie !". Quant aux autres personnages, je les ai tous trouvés fades, sauf la jeune fille qu'il rencontre à l'aéroport (mais voyez, j'ai déjà oublié son prénom, c'est dire si c'est une lecture qui m'a marquée).
Lecture décevante donc pour moi, mais pourtant j'en suis arrivée à bout. Je ne suis pas sûre que je retenterai une lecture de Jonathan Coe, mais au moins j'ai essayé !
"Les voitures, c'est comme les gens. On va, on vient dans le grouillement du quotidien, on passe à deux doigts les uns des autres, mais le vrai contact est très rare. Tous ces ratages de peu, tous ces possibles irréalisés, c'est effrayant quand on y pense. Mieux vaut éviter soigneusement d'y penser ."
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