Lorsque sa meilleure amie, Caro, est retrouvée assassinée, Jette jure
publiquement de la venger, attirant ainsi sur elle l'attention du
meurtrier. Chaque jour, Jette essaie de se reconstruire et d'oublier.
Elle fait bientôt la connaissance d'un garçon qui semble pouvoir lui
redonner le goût de vivre et tombe éperdument amoureuse. Mais Jette est
loin de soupçonner à qui elle a réellement affaire...
Ce que j'en ai pensé
Il y avait longtemps que j'avais ce livre dans ma pile à lire et pour tout avouer que je l'avais quelque peu oublié. Je me souviens l'avoir acheté sur un coup de tête, d'abord pour sa couverture (comme ça m'arrive souvent) et ensuite pour son résumé. Et puis, allez savoir pourquoi, je l'ai laissé traîné, de peur d'être déçue.
Et très franchement, ça a failli être le cas. J'ai mis un moment avant de rentrer dans l'histoire et je trouvais l'intrigue un peu légère, jusqu'à ce qu'enfin on rentre dans le vif du sujet, à plus de la moitié du roman... Si vous aimez les livres qui rentrent rapidement dans l'intrigue et qui vous accrochent dès les premières pages, voire les premières lignes, passez votre chemin. Ici, on commence tout doucement et Monika Feth plante le décor d'une telle façon qu'on s'y croirait.
C'est d'ailleurs l'un des points forts de ce roman : la qualité de l'écriture (et de la traduction ?). Pendant tout le déroulé de l'histoire, j'ai ressenti les choses, j'ai vu le Moulin de la mère de Jette, j'ai couru avec elle dans les bois, j'ai découvert l'Allemagne, bref l'écriture de l'auteure est vraiment très bonne et nous emmène loin.
Les points de vues alternés, sans que l'on sache au début qui parle ou du moins quel personnage est concerné est particulièrement surprenant dans les premières pages, mais on s'habitue et c'est au final ce qui insuffle le rythme au roman et qui le rend si prenant.
Bémol, cette lenteur à entrer dans l'intrigue en elle-même et la rapidité avec laquelle se termine l'histoire. J'ai finalement eu la sensation que tout montait très lentement pour retomber aussi vite qu'un soufflé. Même si l'écriture de Monika Feth m'a laissée haletante et m'obligeait à tourner les pages toujours plus vite pour savoir ce qui allait se passer, j'ai été déçue que tout ne se passe qu'à la fin.
Il y a une "suite", en tous cas un autre roman avec les même personnages, dont je vous parlerai bientôt. En tous cas, ce premier tome m'a pas mal plu, malgré quelques défauts.
"Au cours de la réunion matinale, le patron avait évoqué à plusieurs reprises "notre meurtrier". Bert avait beau savoir qu'il s'agissait d'une formule creuse, employée sans réfléchir par quantité de fonctionnaires de police, il s'était retenu de se ruer sur lui.
"Notre meurtrier." Une expression aux accents redoutablement familiers. En revanche, personne n'aurait jamais osé évoquer "nos mortes". De quel côté étaient-ils?"
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